10 choses à savoir (faire) pour être freelance - Page 11 sur 13

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Le dilemme du freelance (et comment y échapper)

La majorité des freelances vont, à un moment ou à un autre, se retrouver confronté au syndrome « soit je bosse comme un fou et j’ai le temps pour rien, soit j’ai pas de boulot et je passe tout mon temps à en chercher ». Résultat : une vie entièrement dédiée à travailler ou à chercher du travail. Bien loin de l’idéal de flexibilité et de liberté…

Je suis passé par là, certains y restent coincés. Malheureusement je n’ai pas de solution toute faite mais voici quelques pistes de réflexion pour vous aider à identifier les écueils à éviter ou, s’il est déjà trop tard, essayer de redresser la barre :

Le besoin de chercher du travail quand il n’y en a pas plutôt que de profiter de cette accalmie pour faire autre chose est fondé sur un manque de confiance dans le fait que du travail va arriver, et sur un laps de temps et d’un niveau tarifaire qui permettent d’atteindre ses objectifs financiers (ou au minimum de garantir la survie de l’entreprise).
On peut illustrer cette situation avec l’image d’un rocher bien rond que l’on pousse en direction du haut d’une montagne : tant que l’on est sur la pente ascendante, arrêter de pousser revient à laisser ce rocher dévaler la pente et perdre tout le travail accompli (arrêter de chercher du travail revient à ne plus avoir de travail et de revenu). En revanche une fois le sommet atteint, arrêter de pousser n’aura aucune conséquence négative (le travail arrive à son rythme, avec des périodes d’accalmie sans conséquence). Et bien sûr une fois dans la descente il n’est même plus nécessaire de pousser (le travail se développe sans notre intervention).
La première question est donc de savoir si l’on a ou non atteint le sommet de la montagne : l’idée qu’il n’y a pas suffisamment de travail sans notre intervention est-elle fondée ?

Si non alors il suffit probablement d’un peu de temps : une fois que notre cerveau remarque que chaque accalmie prend naturellement fin sans mettre en danger nos finances, on commence à développer une confiance dans le fait que « ça roule », que les disettes sont temporaires et peuvent être exploitées pour autre chose que chercher de nouveaux projets et clients.

Si oui, les causes peuvent être multiples. Peut-être un manque de clients ? (Typique les premiers temps.) Dans ce cas il faut effectivement être très actif niveau marketing. Par contre si cela perdure, ça peut être le symptôme d’un mauvais service client (les clients ne reviennent pas) ou d’un problème de business model (ne travailler qu’avec des agences qui du coup ne parlent pas de nous à d’autres clients potentiels, ou vendre ses services de sorte que quand il y a du travail il devient impossible de poursuivre ses activités de vente et marketing).
Le problème peut aussi venir de l’industrie : dans la voix off/doublage par exemple il est difficile (mais pas impossible !) d’avoir un flot constant et régulier de projets d’un même client, même extrêmement satisfait, puisqu’il n’y a aucune garantie que le type de voix recherchée pour le prochain projet soit la nôtre. À la place il faut avoir une énorme clientèle pour que même si chacun ne donne qu’un projet par an, cela suffise.

Il est aussi conseillé de comprendre pourquoi recevoir du travail équivaut à ne plus avoir de temps pour rien, et y remédier. Par exemple est-il possible de négocier les dates butoirs ? On peut choisir de terminer un projet en une semaine en ne faisant que ça, ou en deux semaines et avoir du temps pour autre chose.
Ensuite ça peut aussi être dû à l’industrie ou au business model, et notamment la tarification : des tarifs trop faibles ou basés exclusivement sur des unités de temps obligent à travailler beaucoup d’heures. Une tarification au projet et basée sur la valeur fournie au contraire déconnecte complètement le revenu du temps investi à le générer.
Enfin le problème peut aussi venir d’un mauvais choix de clients : peut-être qu’ils payent mal ou nécessitent beaucoup d’attention, là où d’autres donnent le projet, la date butoir puis laissent faire.

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