10 choses à savoir (faire) pour être freelance
Introduction
Ces dernières années, le nombre de personnes se mettant à leur compte pour travailler comme freelance a explosé, et ce partout dans le monde. Pour certains, c’est l’espoir de reprendre le contrôle de leur vie plutôt que de devoir subir la tyrannie (réelle ou perçue) d’un emploi. Pour d’autres c’est l’unique solution face à un marché du travail où ils ne trouvent pas leur place.
Avec COVID, la frontière se brouille entre employés et freelances, alors que chacun découvre qu’au 21ème siècle il est tout à fait possible de travailler où et quand on le souhaite tout en restant efficace (chose que bon nombre de freelances ont compris et mis en pratique depuis des années : les fameux « digital nomad »).
Au Japon où j’habite, j’ai ainsi été témoin de l’explosion des « Workation Programs » : des initiatives de promotion (de zones rurales principalement) où des logements et locaux pour travailler sont mis à disposition à des tarifs très avantageux, voire gratuitement (dans certains cas nous sommes même payés pour venir !). Et s’il est clair que la plupart des freelances auraient pu bénéficier de cela il y a longtemps, la raison pour laquelle ces programmes se développent maintenant est évidente : de plus en plus d’employés traditionnels sont en mesure d’en profiter.
Est-ce que cela va pousser encore le développement du freelancing ou au contraire le ralentir puisque ses avantages majeurs commencent à se retrouver dans des emplois traditionnels ? Je ne saurais le dire. Toutefois les freelances auront certainement à y gagner car avec une généralisation de leur style de vie, lois et régulations en leur faveur devraient suivre.
Par exemple certaines assurances chômage suédoises (A-kassa) autorisent des indépendants dont les activités sont en pause (plus de clients, plus de travail) à bénéficier du chômage sans pour autant devoir fermer leur entreprise, mais à condition de ne pas travailler, y compris faire de la vente ou du marketing (pas évident de relancer l’activité dans ces conditions…). Cependant pour la première fois en 2020, cette dernière règle a été suspendue, offrant ainsi une assurance chômage bien plus utile aux freelances et bien plus en phase avec la réalité de leur vie.
Une activité de freelancing, si gérée correctement, ouvre la porte au style de vie de son choix : activités que l’on aime faire, indépendance de lieu et d’horaires, sécurité de revenu de par la multiplication des sources, liberté d’essayer des choses et de décider sans permission préalable… En contrepartie une activité qui ne décolle pas, ou au contraire explose au point d’en perdre le contrôle (ou pire : qui explose en terme de temps passé dessus mais sans que les revenus suivent !), est incroyablement stressante et va impacter négativement tous les autres domaines de la vie. Et de par la liberté totale qui est la nôtre au moment de se lancer, tous ces scénarios sont sur la table et arriver à tout équilibrer demande un travail constant.
Au cours des deux ou trois dernières années, j’ai plusieurs fois partagé mes conseils et mon expérience avec des amis qui voulaient se lancer, ou alors étaient déjà établis mais rencontraient des problèmes, et j’ai remarqué que je parlais souvent des mêmes sujets, donnais les mêmes conseils et répondais aux mêmes questions. D’où mon idée de rassembler tout ça en un nouvel article de blog !
Bien sûr il existe de nombreux styles de freelances : tout dépend des services vendus, des clients visés (taille, industries, emplacement…), du mode d’interaction (internet ou en personne), et ainsi de suite. Mais je donne ici en majorité des conseils qui, je pense, s’appliquent un peu à toute personne travaillant à son compte.
Vous trouverez donc ci-après un mélange de conseils sur les mentalités à adopter, les outils à utiliser, les processus à mettre en place et les choses à apprendre. La liste n’est certainement pas exhaustive mais j’ai essayé de rendre le tout très concret pour encourager sa mise en pratique (et tout est basé à 100% sur mon expérience).
Cet article s’adresse surtout aux débutants mais aussi à ceux qui ont de l’expérience mais ne sont pas satisfaits des résultats obtenus (financiers, heures travaillées, degré de flexibilité, etc.). Pour eux il y a peut-être ici deux ou trois idées à prendre.